19.04.2021. « Il n’y a pas de conservation possible sans être en bons termes avec les communautés. » Monsieur José Blanchard BOKANDZA n’aurait pu exposer son approche de manière plus claire : « Ce sont les communautés les premières conservatrices de la forêt. Parce que ce sont elles qui dépendent au jour le jour de ses ressources. »
Depuis l’arrivée de M.Bokandza en 2018, l’interaction des écogardes avec les 16'000 habitants de la forêt a fortement évolué. L'Unité de surveillance et de lutte contre le braconnage (USLAB) que M. BOKANDZA coordonne est composée de 40 écogardes chargés de faire respecter la loi. Ils patrouillent dans la forêt de Ngombé gérée de manière responsable par IFO (Industrie Forestière d’Ouesso), filiale d’INTERHOLCO en République du Congo.
« Aujourd’hui, nous ne nous comportons plus comme des autorités qui frustrent les communautés, mais beaucoup plutôt comme étant des partenaires, » Mr. BOKANDZA affirme. « Nous les encourageons à nous expliquer, à nous dire ce qui se passe. Nous leur disons, ‘Vous avez l’information, mais vous n’avez pas les moyens d’agir ; nous avons les moyens que l’Etat nous a donnés, mais nous n’avons pas l’information. Pour que l’on y arrive, nous devons travailler de commun accord, et cela pour l’intérêt de tous.’ »
INTERHOLCO travaille en synergie avec les éco-gardes de l’état. L’étroite collaboration entre état et secteur privé en matière de surveillance et de lutte anti-braconnage représente une spécificité organisationnelle en République du Congo ayant pour objectif la gestion durable de la faune, situation illustrée par les chercheurs de l’Université de Liège.
IFO organise régulièrement des formations conjointes avec les éco-gardes du parc national voisin Odzala Kokoua. Ce parc est géré par l'ONG internationale African Parks, dont les éco-gardes interagissent parfois avec les habitants de la forêt de Ngombé. Pour le contenu et la mise en œuvre des formations, INTERHOLCO s'appuie sur le Cercle des droits de l'homme et de développement (CDHD), une ONG congolaise qui se concentre sur les droits de l'homme.
En parallèle l'équipe sociale d’IFO propose aux communautés des projets pouvant représenter une alternative concrète au braconnage. Chaque village sélectionne et choisit librement les projets à réaliser. Les habitants des 83 villages situés dans la forêt de Ngombé bénéficient d’un soutien financier issu non seulement des taxes mais aussi des indemnités demandées au travers du Consentement libre et informé au préalable (CLIP), lorsque la récolte de bois touche les zones forestières avoisinantes aux villages.
Ici, une vision à plus grande échelle s’impose.
D'après le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la République du Congo est couverte à 65% de forêts. Conscient de leur importance, l’état congolais protège déjà 100'000 km2 de forêts, soit environ 3 fois la superficie de la Belgique. Et 70% des paysages forestiers intacts du Congo sont également sous la protection de l'Etat.
Afin de financer la conservation des forêts, la République du Congo a signé un accord avec l’Initiative pour la forêt de l’Afrique Centrale (CAFI). Des négociations avec la Banque mondiale sont en cours en matière de crédits carbone. Ensuite, il y a les concessions forestières.
Couvrant une superficie de 11'600 km2, la forêt de Ngombé abrite plus de 80 villages et 16'000 habitants.
Elle est située entre deux parcs nationaux : Odzala-Kokoua (13'500 km2) et Ntokou-Pikounda (4'572 km2), deux zones intégralement protégées que la République du Congo gère à des fins de conservation. Bien que la Route Nationale 2, construite par l'Etat, traverse le parc d'Odzala Kokoua et la concession de Ngombé, on ne voit qu'une grande étendue ininterrompue de forêt de la taille de la Belgique. Un éden de biodiversité, avec des milliers d'éléphants et de gorilles (pour ne citer que deux espèces emblématiques).
Environ 60% de cette vaste surface est sous protection stricte, c'est-à-dire dans les parcs d'Odzala-Kokoua et de Ntokou-Pikounda. Dans le restant 40%, la forêt de Ngombé a été désignée comme forêt de production, avec pour objectif de livrer de réelles opportunités de développement socio-économique aux communautés locales et à la population autochtone. Bien que la concession soit dédiée à la production, INTERHOLCO a pris la décision de mettre sous protection 27% de sa surface.
Lire la 2ème partie de l'article: Amis de la Forêt 2 / 2
Photos et infographies © INTERHOLCO
A propos de l'USLAB
Monsieur José Blanchard BOKANDZA dirige la USLAB (Unité de surveillance et de lutte anti-braconnage) en tant que coordonnateur de 40 éco-gardes qui veillent au respect de la loi tout en patrouillant la forêt gérée par INTERHOLCO au travers de sa filiale IFO, au Nord de la République du Congo.
La cellule d’aménagement de IFO entretient des liens étroits avec Mr. BOKANDZA et lui fournit une assistance technique et d’éventuels renseignements collectés sur le terrain qui pourraient s’avérer utiles pour la tenue des missions de l’USLAB.
La mise en place de l'USLAB est prévue dans la convention d’aménagement signée par INTERHOLCO avec l’État congolais. L’État est responsable des missions régaliennes (surveillance du territoire et lutte anti-braconnage). Les agents de l’USLAB sont mis à disposition de IFO par le Ministère de l’Économie forestière et dépendent hiérarchiquement directement de l’Agence Congolaise de la faune et des aires protégées (ACFAP). IFO est responsable du bon fonctionnement logistique de l’USLAB.
A propos d'Interholco
INTERHOLCO propose du ‘BOIS DURABLE MADE IN AFRICA’ comme solution écocitoyenne et biosourcée se traduisant par un bilan carbone positif et cherche à favoriser de meilleures conditions de vie, à réduire l’impact du changement climatique et à participer à l’amélioration de la justice sociale.
Depuis sa création INTERHOLCO producteur certifié FSC et acteur commercial spécialisé dans la mise à disposition et commercialisation de grumes, de bois débités, de bois lamellés-collés et d’autres produits transformés gère avec précaution la chaîne d’approvisionnement depuis la forêt jusqu’aux clients.
En République du Congo, INTERHOLCO protège 1.1 million d’hectares de forêt naturelle d’une conversion en terre agricole et procède à une récolte sélective des arbres à impact réduit.
Son activité raisonnée permet l’accès aux 16 000 habitants de la région à des services de vie de qualité ainsi que la protection de l’habitat de milliers de gorilles et éléphants.
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