24.09.2024. Les forêts certifiées abritent 2,7 fois plus de gorilles et d'éléphants que les forêts non certifiées. Non, ce n'est pas un vœu pieux, mais le résultat de quatre années d'étude dans les forêts tropicales naturelles du Gabon et de la République du Congo, y compris dans la concession forestière de Ngombé que Interholco gère. En comparant la présence des animaux à l'aide de caméra-pièges inoffensifs, Joeri Zwerts, chercheur doctorant à l'université d'Utrecht, a fait une découverte qui lui a valu la couverture du prestigieux magazine Nature.

Avez-vous fait vos courses récemment ? Presque tous les produits de qualité issus de la nature, des briques de lait aux pneus de voiture, portent une étiquette arborant un petit arbre. Il s'agit du label du Forest Stewardship Council (FSC).

Que faire lorsque les clients se soucient du bien-être des hommes, de la planète et du climat - tout à la fois ? Aucun code QR ne pourra jamais présenter l'ensemble des bienfaits en un clin d'œil.

Chez Interholco, nous avons choisi FSC et PAFC (Pan-African Forest Certification) comme étant les plus connus, les plus exigeants et les plus respectés. FSC et PAFC leur permettent de « voir » que nos collaborateurs ont accès à des services essentiels, et en premier lieu à des conditions de travail décentes.

Ensemble, ils établissent des principes et des critères clairs pour sauvegarder les fonctions de l'écosystème de notre concession forestière de 1,16 million d'hectares dans le nord de la République du Congo. Ensemble, ils nous montrent comment faire la différence pour 1 000 travailleurs et 19 000 habitants locaux, dont 7 000 issus de peuples autochtones qui vivent dans et de la forêt. PAFC ajoute même un outil permettant de calculer le carbone stocké dans une forêt.

Maintenant, faisons un petit zoom arrière pour ne pas perdre de vue la forêt pour l'arbre.

Attendez : auriez-vous pu apercevoir un dos argenté ? C'est ainsi que l'on appelle les gorilles adultes mâles.

Les gorilles ont jusqu'à dix fois la force d'un homme et mordent deux fois plus fort qu'un lion. Ils sont doux et attentifs à leur progéniture, peut-être parce qu'ils ne donnent naissance qu'à trois ou quatre bébés, ce qui a ralenti la croissance de la population après l'épidémie d'Ebola. Se nourrissant de feuilles et de fruits tendres, ils aident la forêt à se régénérer en répandant des graines au cours de leurs déplacements - chaque nuit, ils construisent un nouveau nid pour dormir.

Revenons à notre panier : en tant que consommateurs, nous sommes submergés de certificats et de labels. Les labels suscitent une méfiance générale : où sont les preuves ? On prétend qu'il y a un impact, mais où est la réalité ? Et puis, il y a des labels multiples. Dans les supermarchés comme dans les forêts tropicales naturelles, il n'y a pas deux labels identiques.

Le WWF et les collègues de Joeri se sont interrogés sur la véridicité de ces impacts. La faune est vulnérable, donc si le FSC réussit à travailler pour la faune, on peut faire confiance au label.

Interholco: Pourquoi avez-vous choisi le label FSC et pourquoi le Bassin du Congo ?
Joeri Zwerts : C'est une question d'impact ! Il existe encore de grandes populations de gorilles, mais elles diminuent très rapidement. 80 % des habitats des gorilles se trouvent en dehors des zones protégées, la plupart du temps dans des concessions forestières. La certification PAFC étant trop récente pour mesurer les changements, nous nous sommes tournés vers le FSC, qui a pris son essor dans la région il y a plus de 10 ans.

IHC: Qui a financé vos recherches ?

JZ: Je n'ai jamais accepté d'aide financière de la part du FSC, car cela aurait complètement démenti mon histoire ! Il est toujours difficile de trouver de l'argent pour ses recherches. Tout d'abord, j'ai soumis une demande de subvention pour mon doctorat à l'université d'Utrecht. Il fallait convaincre le jury de l'université. Le WWF s'intéressait à la protection de la faune et le PPECF (KfW) voulait améliorer la certification dans le bassin du Congo. Ils se sont joints à moi et la recherche a démarré.

IHC: Qu'avez-vous découvert ?

JZ: Avec 1,3 million de caméra-pièges pour identifier les espèces animales, nous avons trouvé des communautés d'animaux sauvages florissantes dans les forêts certifiées FSC. Les animaux de plus grande taille, à partir de 10 kg, sont 2,7 fois plus abondants. Ils se rétablissent plus lentement et ont moins de petits. Leur présence est une indication importante.

IHC: Vous attendiez-vous à ce résultat ou a-t-il été une surprise ?

JZ: Étant donné que le FSC est généralement considéré comme le système de gestion forestière le plus rigoureux, c'est un bon résultat. En même temps, l'exploitation forestière ouvre la forêt, ce qui facilite la chasse.

IHC: Vous avez dû être contacté par de nombreux médias. Les journalistes étaient-ils surpris, choqués ou carrément sceptiques ?

JZ: La presse a apprécié qu'il y ait une histoire positive pour une fois. Je suis même devenu ambassadeur du FSC Pays-Bas ! Ils ont posé beaucoup de questions sur le financement. Une ONG « Follow the money » a vérifié s'il y avait un conflit. J'ai confirmé que je n'avais accepté de devenir ambassadeur du FSC qu'à la fin de l'année 2023, lorsque les résultats avaient déjà été prouvés.

IHC: Est-il suffisant de calculer le nombre d'animaux qui vivent encore dans une forêt ? Quels sont les autres éléments que nous devrions garder à l'œil ?

JZ: Notre comparaison était particulière. Nous avons étudié l'impact de la chasse à grande échelle, mais nos recherches n'ont pas porté sur le comportement des populations au fil du temps. Nous devons toujours penser de manière critique. Nous devons mener des recherches sur plusieurs niveaux (ce qui est coûteux) et enquêter pour voir où se situent les impacts et comment ils peuvent être mitigés.

IHC: Pourquoi la faune et la flore sont-elles importantes pour les arbres ?

JZ: Les écosystèmes ont évolué pendant des millions d'années. Toutes les espèces sont interliées. Certains animaux sont herbivores et mangent des plantes. Les plantes à croissance plus rapide qui n'ont pas de tiges, par exemple. Un autre impact est la dispersion des graines par les animaux, elle maintient l'équilibre de l'écosystème. Certaines espèces d'arbres ne sont dispersées que par les éléphants de forêt ! On a donc vraiment besoin d'éléphants. Ce qui est également intéressant, c'est que les espèces à graines plus grandes qui ne sont dispersées que par de grands animaux ont des densités de bois plus importantes : le carbone stocké par les arbres sera donc plus élevé lorsque ces arbres seront encore dans la forêt. Une étude récente publiée dans Nature montre qu'une forêt sans éléphants stocke 7 % de carbone en moins. La présence d'animaux est un atout pour le climat !

à suivre

Les forêts ont besoin d'héros : rejoignez-nous pour assurer la sauvegarde des gorilles !

Nous nous efforçons de mettre les « forêts en avant » ‘Forests Forward’, avec le WWF, tout en protégeant des habitats précieux et la faune. Cela ce fait de concert avec les communautés environnantes dans trois pays d'Afrique centrale.

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A propos d'Interholco

La mise en valeur d’une forêt naturelle de 1,16 million d’hectares en République du Congo Brazzaville est l'ADN chez INTERHOLCO. Comme producteur certifié FSC^® (Forest Stewardship Council^®, FSC^® C022952), PEFC et PAFC, INTERHOLCO est un acteur reconnu et identifié dans la commercialisation de ses produits plots délignés, avivés, bois lamellés-collés, lames de platelage et de terrasse, etc.

Nous sommes une force de proposition pour des produits bois à haute valeur 'Made in Africa' accompagnés d’une déclaration de performance environnementale et de santé (FDES). Nos équipes gèrent avec précaution la chaîne d’approvisionnement de la forêt jusqu’au client. Notre histoire s'illustre pleinement en donnant aux habitants de la région de Ngombe accès à un meilleur mode de vie. Nous proposons des supports pour façonner et construire un milieu de vie sain issus de matériaux biosourcés et écocitoyens, une des véritables solutions pour la planète et le climat. Suivez-nous sur LinkedIn !

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