11.03.2016. Entre fin janvier-début février 2016, nous avons constaté que plusieurs feux ont eu lieu dans les forêts claires et très claires au sein de notre concession IFO à Ngombe, République du Congo. Nous avons immédiatement éffectué une mission de reconnaissance en concertation avec les autorités locales.
Les incendies ont ponctué de façon irrégulière différentes zones, où aucune opération forestière n'est plus en cours ou qui n'a pas encore eu lieu.
L´évènement a été récemment confirmé par la UMD, dans le cadre de son initiative GLAD (Global Land Analysis and Discovery) et la surface la plus grande est estimée pour l'instant à env. 10x15km. Nous sommes en train de survoler la zone intéressée, avec pour objectif de mieux cerner ampleur, causes et impacts.
En effet, il s´agit d´une zone où se situent des forêts ouvertes à Marantaceae et sont caractérisées par une canopée clairsemée avec des arbres bien espacés et des sous-bois d'herbacées denses (pas des forêts humides). Poussant sur un sol ultra-sec, cette végétation est pareille à celle des savanes, par conséquent sensible au feu.
A ce jour, l´origine de la propagation des feux est indéterminée et sans doute liée aux conditions de sècheresse exceptionnelle qui ont caractérisé ces dernières années et qui se doivent à la recrudescence de phénomènes extrêmes comme El Niño. Comme en témoignent les images satellitaires de NASA/MODIS, en Afrique ces phénomènes ont amené à des feux allant de la Côte d´Ivoire au Congo, en passant par le Ghana, la Nigéria et le Cameroun, jusqu´en République Centrafricaine et au Gabon.
Afin de parvenir à obtenir des forêts résilientes à l'échelle des paysages, nous sommes résolus à lancer une étude et à joindre les forces avec la UMD GLAD, le FSC®, le WCS, le WRI, l'université de Gembloux, le CIRAD et tout autre acteur intéressé. L´objectif en est d´arriver ensemble à élaborer des stratégies de protection équilibrées, à traduire dans des approches de prévention et d'atténuation efficaces.